La balance des blancs

Publié le 15/11/2024 09:22
La balance des blancs

En argentique, il n’était pas rare de subir le problème des dominantes colorées. Beaucoup se contentaient alors de régler la balance des blancs sur automatique. Etait-ce « la bonne idée » ?


Article de Serge F.

Quelle est notre perception des couleurs ?

La couleur que nous voyons dépend de notre perception et de notre environnement, notamment de la couleur de la lumière qui éclaire l'objet. Avec une lumière blanche (lumière du jour », il est possible de dire qu’un objet apparaît dans sa « vraie couleur » : un citron est jaune et une tomate est rouge.  

Mais sous une lumière colorée, ce que l’on voit  est la résultante d’un mélange des deux couleurs (lumière blanche et lumière colorée). Par exemple, une tomate rouge éclairée par une lumière jaune apparaîtra orange. 

Cependant, notre œil, aidé par notre cerveau, reconnaît toujours la forme, la matière et la couleur de la tomate en l’associant à la couleur « rouge ».

Qu’en est-il au niveau d’un capteur photographique ?

La surface sensible du capteur n’a pas cette faculté de retrouver la « vraie couleur ». C’est le rôle dévolu à la balance des Blancs. Elle compense électroniquement la dominante induite par la couleur de la source lumineuse en éliminant l’influence de cette dernière. Elle essaie en quelque sorte de rendre à l’objet sa « vraie couleur ». 
Prenons l’exemple d’un pamplemousse éclairé par une lumière bleutée ; l’appareil va « soustraire du bleu » à tous les pixels de la photographie ce qui aura pour effet de retrouver le jaune originel de notre pamplemousse !

La balance des Blancs est-elle indispensable ? 

Lorsqu’une photographie comporte une dominante, est-ce gênant selon nos perceptions personnelles et culturelles ?   En Occident, les rouges et jaunes sont considérés comme des couleurs chaudes, tandis que les verts et bleus sont des couleurs froides. Laisser une dominante sur une photo peut avoir un impact psychologique inconscient. 

Régler la balance des blancs, mais est-ce vraiment nécessaire ?

La solution de facilité est de laisser l'appareil faire la balance des blancs « tout automatique » ; mais ce n'est pas toujours une bonne idée. En effet, l'appareil va analyser l'image et décider de compenser la couleur dominante. Par exemple, si nous reprenons le pamplemousse éclairé par une source de lumière bleue, la balance automatique, réduira l’effet de cette couleur dominante, ce qui donnera une image plus terne, voire grise. Si vous voulez conserver cette dominante, régler la balance des blancs sur « lumière du jour » et ne rien corriger peut être une bonne option.

Peut-on faire une balance des blancs manuellement ? 

Il est possible de faire une balance des blancs manuellement. C’est même conseillé avec des sources de lumière différentes ou un éclairage complexe.

Pour cela, on utilise une référence neutre, comme une feuille blanche. On place cette feuille sous la lumière à régler. La couleur de la lumière se reflète sur le papier blanc et est captée par l'appareil, qui peut alors ajuster le blanc et donc les couleurs. Une simple feuille blanche suffit pour une balance des blancs précise. Sans feuille blanche, il est possible de prendre un objet blanc, voire la paume de sa main. 

Afin de sauvegarder cette balance des blancs, chaque marque d'appareil a sa propre méthode. Il faut consulter la notice de son boîtier pour cet enregistrement valable pour une session donnée de photographie.

Avantages :

Précision dans les couleurs.

Contrôle créatif.

Inconvénients :

Peut être compliqué à régler.

Nécessite une référence.

Pas toujours pratique.

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